Comment devenir arbitre sportif ?

Aucun match ni compétition n’a lieu sans arbitre. Ce professionnel joue un rôle clé dans toute rencontre sportive : il est là pour faire respecter les règles du jeu. Spécialiste dans sa discipline sportive, il évolue sur le terrain et côtoie les joueurs afin de bien observer et analyser le jeu. Toujours neutre et objectif, il prend des décisions justes en ne privilégiant aucune des deux équipes.

Avant toute rencontre sportive, l’arbitre sportif s’assure du meilleur état du terrain et vérifie la feuille de match, les équipements et le matériel. Durant le match, il est responsable du chronométrage et signale le début et la fin de la rencontre, ainsi que les arrêts et reprises de jeu. Bref, l’arbitre est le garant du bon déroulement du match, et n’hésite pas à donner les pénalités si nécessaire, en cas de conflits. Certes, ses décisions ne plaisent pas toujours aux joueurs ni aux supporteurs, mais l’arbitre sportif est déterminé à appliquer les règles du jeu. Vous voulez devenir arbitre sans trop savoir comment ? Voici toutes les infos dans ce dossier complet.

En quoi consiste le métier d’arbitre sportif ?

En France comme ailleurs dans le monde, la fonction d’arbitre consiste à garantir le respect des règles du jeu dans un sport donné. Cependant, si en parlant d’arbitre sportif, on pense rapidement aux arbitres de football, il y a bien entendu des arbitres pour toute une panoplie d’autres sports : rugby, tennis, basket-ball…

Le rôle de l’arbitre sur le terrain

arbitre sportifPeu importe la discipline sportive dont il est spécialiste, l’arbitre joue un rôle capital dans le bon déroulement d’un match. Du début à la fin de la partie, il évolue sur le terrain avec rapidité et dextérité afin de pouvoir suivre chaque geste et chaque mouvement des joueurs en action. En cas de conflits ou de fautes diverses, le professionnel intervient à l’aide d’un sifflet. Que ce soit sur un hors-jeu pour le football, l’en avant pour le rugby, le marcher pour le basket-ball ou encore la reprise de dribble pour le handball… Quelles que soient les règles spécifiques à chaque discipline sportive, l’arbitre peut bel et bien changer le cours d’une partie en distribuant des cartons de faute, en accordant des tirs au but voire en excluant un joueur du match.

En véritable technicien impartial, l’arbitre sportif intervient en toute neutralité et sans perdre son sang-froid en cas de conflits graves. Il ne doit jamais prendre parti pour une équipe mais régler les conflits en toute impartialité. Bien évidemment, son action et ses interventions ne seront pas toujours bien reçues par les joueurs, supporteurs et passionnés. Ainsi, la moindre faute d’arbitrage (ou la moindre partialité) peut assurer la pluie de critiques et coûter cher à la réputation de l’arbitre.

Il faut savoir qu’être arbitre sportif, c’est aussi garantir la validité d’un match ou d’une compétition sportive. C’est l’arbitre qui porte garant du respect des règles de la discipline sportive, allant même jusqu’à sanctionner des joueurs. C’est pourquoi ses décisions doivent être prises sans partialité ni favoritisme.

Les missions de l’arbitre sportif

arbitre rugbyChargé de l’application des règles du jeu, l’arbitre sportif est avant tout le spécialiste de sa discipline et garantit l’intégrité et la validité de la compétition ou rencontre sportive. En fonction du type de sport, il est amené à travailler seul ou en collaboration avec d’autres arbitres et assistants. Et en cas de désaccord avec ses homologues, le conflit est souvent résolu à l’amiable, ou plus récemment, après le visionnage de l’arbitrage vidéo qui est désormais mis en place dans la plupart des compétitions sportives.

L’arbitre est avant tout un sportif de haut niveau, et il assure pour cela plusieurs missions capitales pour la crédibilité des résultats d’un match. Ainsi, il observe et analyse chaque rencontre, en évoluant sur le terrain sans pour autant gêner les joueurs. Dans certaines disciplines, il a le pouvoir de sanctionner les joueurs ou les équipes qui font fi des règles du jeu, voire octroyer un avantage à l’équipe adverse qui aurait été victime de la faute. En cas de blessure d’un joueur, il fait évacuer celui-ci, et ce même si l’entraîneur de l’équipe s’oppose à cette décision. Enfin, l’arbitre est responsable du chronométrage de la partie : c’est lui qui lance le coup d’envoi, met fin au match et proclame un arrêt temporaire de jeu en cas de faute ou de blessure.

Les qualités et formations requises pour devenir arbitre sportif

Vous l’auriez compris, le métier d’arbitre sportif est un métier qui nécessite de la maîtrise de soi, de la lucidité et de la clairvoyance. Toujours à l’affût de la moindre faute, il doit veiller au respect des règles, et pour cela, rien ne doit lui échapper sur le terrain. De plus, l’arbitre doit se doter d’une force de caractère qui lui permet de rester impassible et impartial dans les conflits sur le terrain et sur les tribunes des spectateurs. Bref, l’arbitre est censé être un véritable expert des règles de la discipline qu’il arbitre. Et à cette qualité s’ajoutent évidemment de bonnes capacités physiques pour tenir le rythme tout au long du match.

Les formations nécessaires pour devenir arbitre sportif

arbitre handballLe métier d’arbitre sportif est ouvert à tous les sportifs et sportives dès l’âge de 15 ans jusqu’à 40 ans. Dans le football comme dans bon nombre de disciplines, l’exercice de cette fonction nécessite de réussir un examen après avoir suivi une formation théorique, technique et pratique. Toutefois, à ce stade, l’arbitre en est encore au statut d’amateur.

De nombreux clubs et associations sportives recrutent des arbitres bénévoles sans exiger aucun diplôme. Il suffit seulement de pratiquer un sport et de connaître les règles du jeu dans sa discipline pour pouvoir ensuite les faire respecter, pendant un entraînement ou un match amical. En revanche, pour briguer la fonction d’arbitre officiel et rémunéré, c’est une autre histoire. En effet, il faut passer un examen théorique et pratique auprès du club sportif de son choix.

Enfin, pour accéder au rang d’arbitre de haut niveau, il est évidemment nécessaire de détenir le diplôme DU en « Sport de haut niveau et arbitrage », délivré par les UFR STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Cette formation spécifique et de haut niveau permet à l’aspirant-arbitre d’acquérir les compétences nécessaires afin de répondre aux exigences du sport d’élite et des compétitions internationales. Elle se déroule souvent en formation continue, répartie en plusieurs séminaires s’étendant sur une période de 2 ans.

La situation du métier en France

Le métier d’arbitre existe depuis bien longtemps dans le monde du sport : de nombreux arbitres ont d’ailleurs officié durant l’Antiquité. C’est le cas des anciens Grecs et des Romains (notamment durant les Jeux olympiques antiques) qui avaient recours à l’arbitrage pour régler les conflits sportifs. Mais dans les temps modernes, les joueurs se sont professionnalisés avec la création de véritables business sportifs, ce qui a conduit naturellement à une meilleure hiérarchisation du rôle d’arbitre. Sans compter que, dans certaines compétitions de haut niveau, les décisions de l’arbitre peuvent valoir d’énormes sommes.

En France, si les missions de l’arbitre restent souvent les mêmes, le nom de la fonction peut cependant varier en fonction des disciplines. Ainsi, l’appellation d’arbitre est toujours utilisée dans le football, le rugby et le basket-ball. En revanche, dans le handball, le tennis et le football américain, on préfère l’appellation de juge. Enfin, il existe d’autres variantes d’appellations, comme par exemple, « commissaire » pour le cyclisme et « président » pour l’escrime.

Notons encore que dans l’Hexagone, l’arbitre bénéficie d’une protection juridique contre les violences verbales et physiques commises à son encontre par les joueurs, les entraîneurs voire les supporteurs. Depuis 2006, on le considère effectivement comme une personne chargée d’une mission de service public durant les matchs qu’il supervise. De quoi décourager les éventuels agresseurs.

Métier d’arbitre sportif : salaires et perspectives d’évolution

arbitre basketballSi les arbitres sportifs sont toujours sollicités de toutes parts, il faut savoir que leur fonction n’est pas toujours rémunérée à temps plein. Certains professionnels n’interviennent que sur certains matchs de façon ponctuelle, tandis que d’autres sont rémunérés par une fédération sportive.

De ce fait, le salaire de l’arbitre varie largement suivant son statut et sa condition de travail. Les débutants exerçant dans des petits clubs gagnent aux alentours d’un SMIC par match. Toutefois, après plusieurs années d’expérience, ils peuvent monter en niveau et gagner de la notoriété, ce qui augmente considérablement la rémunération. D’après les statistiques, les meilleurs arbitres de la coupe du monde de football percevraient un salaire fixe de 57 000 euros, une assiette annuelle à laquelle s’ajoute une prime de 2 500 euros par match. En tout cas, rares sont les arbitres qui arrivent à de tels niveaux !

Il faut savoir qu’il existe plusieurs types d’arbitres : au football, par exemple, on retrouve un arbitre central, deux arbitres de touches et deux arbitres de surface. Au tennis, en revanche, un arbitre expérimenté peut assurer le rôle d’arbitre de chaise, qui lui confère toute la direction de la partie.

Enfin, notons qu’avec l’arrivée des nouvelles technologies dans le sport, la validation de certaines décisions peut nécessiter l’utilisation de l’assistance vidéo (Video Assistant Referee ou VAR). Avec l’arrivée de ce nouvel outil est créé un nouveau poste d’arbitre : l’arbitre assistant vidéo.