Quelle que soit leur discipline sportive, toutes les grandes équipes ont derrière elles un préparateur physique. Noyau central de leur progression, le préparateur physique est le bras droit qui assiste l’entraîneur dans l’encadrement des joueurs, s’occupant surtout du développement des qualités physiques et de l’endurance. Malheureusement, la préparation physique est un domaine qui n’est pas encore reconnu par le ministère des sports. Néanmoins, les fédérations et associations sportives ont sué sang et eau pour créer leurs propres parcours de formation et leurs propres certifications permettant d’exercer le métier de préparateur physique.
Sommaire
En quoi consiste le métier de préparateur physique ?
Le préparateur physique est un professionnel qui s’occupe de la condition physique d’un ou plusieurs sportifs afin d’optimiser ses performances physiques pour un tournoi ou une compétition. Il intervient généralement sur toute une saison sur l’ordre du sportif lui-même ou de l’entraîneur en fonction des objectifs fixés en amont.
Un métier pluridisciplinaire
Avant toute chose, le préparateur physique élabore un programme d’entraînement en se basant sur le profil physique de l’athlète pour le compte duquel il travaille. Quotidiennement, le professionnel prépare le corps du sportif à l’effort tout en préservant ses ressources et son potentiel pour le grand jour, la compétition. En fonction des objectifs, son travail peut s’effectuer sur quelques jours ou s’étendre sur plusieurs années.
Pour bien remplir ses missions, ce cadre technique du sport doit évidemment posséder de solides connaissances en anatomie, en physiologie, en biologie et en diététique. En se basant sur ses connaissances scientifiques, il doit établir un programme qui rassemble tous les facteurs propices au développement physique de l’athlète.
Il faut savoir qu’à la différence du coach sportif, le préparateur physique travaille essentiellement avec les athlètes qui ont un objectif de performance en compétition. Pour ce faire, il établit des séances d’entrainement personnalisées en fonction des athlètes qu’il entraîne. Typiquement, ces séances se déroulent en plusieurs étapes essentielles :
- échauffement,
- entretien et développement des ressources,
- récupération après l’effort,
- développement de la force et de la souplesse,
- soulagement des douleurs suite à un effort trop intense,
- renforce musculaire,
- gainage,
- amélioration de la performance,
- prévention des blessures…
Les qualités requises pour devenir préparateur physique
Avant tout, le préparateur physique doit posséder de solides compétences dans le domaine du sport en général, et sur la discipline qu’il a choisie de pratiquer. En effet, toutes les disciplines sportives n’ont pas les mêmes caractéristiques, exigences et impacts sur le physique d’une personne. Voilà pourquoi le préparateur doit parfaitement connaître tous les aspects de l’activité qu’exerce son client. Cela lui permet d’évaluer les potentiels permettant de développer la capacité physique du joueur sans pour autant négliger les risques encourus.
Le préparateur physique doit aussi avoir de bonnes connaissances scientifiques, notamment en anatomie et en biologie. En effet, préparer le physique d’un sportif en vue d’une compétition implique forcément des connaissances anatomiques et biologiques. Ainsi, le préparateur pourra prévenir les blessures et saura comment les soigner en cas d’incident.
Quoi qu’il en soit, le professionnel doit pouvoir s’adapter à de nombreuses situations ainsi qu’aux changements d’environnement. C’est pourquoi un esprit analytique est indispensable pour le préparateur physique, lui permettant de créer des entraînements personnalisés en fonction de l’environnement, des objectifs fixés en amont et des résultats obtenus.
En outre, le préparateur physique doit aussi établir une relation durable avec l’athlète dont il a la charge, en étant toujours accessible et disponible. En cela, il aura besoin d’un bon sens de la pédagogie car celle-ci lui permettra d’expliquer aux athlètes les buts des programmes d’entraînement.
Enfin, il existe aussi de nombreuses disciplines sportives qui impliquent de prévoir un entraînement spécial. Et c’est là que le préparateur physique doit surtout pouvoir personnaliser ses séances d’entraînement. Il arrive d’ailleurs qu’il collabore étroitement avec d’autres professionnels qui interviennent régulièrement dans le domaine du sport : médecin du sport, kinésithérapeute du sport ou encore nutritionniste du sport. Le travail du préparateur évolue ainsi en fonction des performances de son joueur. Plus le niveau de ce dernier est élevé, plus le préparateur doit s’investir encore plus.
Quelles formations suivre pour devenir préparateur physique ?
Autant dire que le préparateur physique vaut bien plus qu’un simple coach sportif. Son rôle consiste à développer les qualités physiques d’un athlète sans qu’il n’enseigne les règles de la discipline. En pratique, les missions du préparateur consistent à éviter les blessures chez le sportif, à améliorer ses compétences physiques et à l’aider à récupérer à l’aide d’exercices spécifiques.
Pour atteindre ces trois objectifs, le préparateur physique doit alors connaître en détail les aptitudes de son client. À partir de ces informations, il élabore un programme d’entrainement adapté et personnalisé en fonction des besoins, contraintes et caractéristiques de l’athlète. Outre la faculté à analyser les capacités physiques du sportif, le préparateur doit aussi posséder une connaissance approfondie de l’anatomie, de la biologie voire de la physiologie, ainsi qu’une connaissance sur les préceptes de la diététique.
Les diverses formations en préparation physique
Il paraît évident que, pour avoir toutes ces compétences, il est indispensable que le préparateur physique suive une formation spécifique dans le domaine sportif. Outre une expérience en tant que professeur de sport, de nombreuses qualifications peuvent aussi ouvrir la voie au métier de préparateur physique :
- un Diplôme universitaire européen de préparateur physique,
- un Certificat de capacité de préparateur physique (INSEP),
- un BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport,
- un Diplôme d’État jeunesse, éducation populaire et sport,
- un Diplôme d’État supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport,
- une licence STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) spécialisée en entraînement sportif,
- ou encore un master STAPS.
Muni d’un de ces diplômes et brevets, il est tout à fait possible de suivre une formation pour entraîneur sportif spécialisé en préparation physique. Par exemple, pour les étudiants de niveau bac, il existe des formations de type BPJEPS qui permettent d’accéder directement au métier de préparateur physique. Pour les niveaux bac +2, on peut se tourner vers le DEJPS (Diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport).
En revanche, pour les niveaux bac +3, il existe trois voies de formation :
- DESJEPS,
- licence STAPS spécialisée en entraînement sportif,
- DUEPP (Diplôme universitaire européen de préparation physique), délivré à l’université de Lyon par les titulaires d’un diplôme bac +3 qui justifient d’une expérience de 3 ans en tant qu’entraîneur sportif de haut niveau.
Enfin, pour les apprenants de niveau bac +5, il est possible de choisir le master STAPS-EOPS (Entraînement et optimisation de la performance sportive) qui offre différents types de parcours.
L’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) propose, quant à lui, une formation continue menant vers des diplômes professionnels post-gradués, comme des Executive Master et des certificats de compétence spécifique (CCS).
Quelle voie de formation choisir ?
Au moment de choisir une formation en préparation physique, compte tenu de la diversité des diplômes, il est préférable de se demander si le diplôme de fin de formation est reconnu ou non par l’État. En effet, la plupart des diplômes délivrés dans le domaine de la préparation physique ne sont pas officiels ni diplômants. Or, seule une formation de préparateur physique diplômante offre tous les contenus validés par le ministère de l’éducation nationale. Et en choisissant une formation non diplômante, difficile de s’assurer que le contenu de ce cursus est adapté et débouche sur un poste de préparateur physique agréé.
Préparateur physique : salaire et situation du métier en France
Dans l’Hexagone, la plupart des préparateurs physiques travaillent principalement avec des sportifs de haut niveau, tandis que d’autres exercent dans des salles de sport haut de gamme. Bien évidemment, de nombreux clubs sportifs font appel au service de ces spécialistes pour les aider à faire évoluer leurs joueurs. Il en va de même pour les fédérations sportives et les entreprises propriétaires de clubs sportifs.
Côté salaire, il faut savoir que celui-ci est très variable. Un préparateur débutant doit se contenter de quelques 1 400 euros par mois, alors qu’un professionnel embauché dans un grand club de sport peut gagner jusqu’à 10 000 euros mensuels. En tout cas, le salaire moyen d’un préparateur physique tourne autour de 1 500 euros.
Il faut dire que le métier de préparateur physique intéresse de nombreux sportifs de par le nombre de débouchés dans ce secteur. Fédérations sportives, clubs et salles de sport, particuliers : les débouchés sont infinis. Et les opportunités sont bel et bien au rendez-vous, puisque de plus en plus de clubs importants ou de taille moyenne font appel à ces professionnels incontournables à la performance physique.
L’évolution professionnelle du préparateur physique
Après avoir fait preuve d’un bon relationnel et d’une bonne efficacité, le préparateur physique peut évoluer dans son carrière et servir pour des clubs ou sportifs renommées, voire être appelé pour une carrière à l’international. De plus, en fin de carrière, il est tout à fait possible de devenir formateur en préparation physique.
